Le document REST : continuité logique entre analogique et numérique
Une façon de réunir et schématiser ce que j'écrivais dans deux précédents textes, Sur la lecture directe ou indirecte et Pour une ontologie REST du document analogique comme numérique.
- quel que soit le format du document, numérique, analogique, papier, vidéo, nous sommes toujours en lecture “indirecte”1). Il n'existe rien que l'on puisse appeler une “lecture directe”, non médiatisée, non outillée, à moins de considérer que la lecture sur un support papier avec des yeux sans lunettes en soit l'archétype. Ce qui serait d'une part arbitraire (non fondé) et réducteur, d'autre part, puisqu'il nous est impossible de lire un livre papier dans le noir, sans lampe ou lumière du jour, donc sans médiation.
- la lecture est toujours un phénomène organique. Avant les organes de lecture, qui ne sont pas des outils, il y a des outils de représentation/rendu pour lesquels il serait bon de trouver un terme français équivalent à “player”. Ils vont de la lunette à l'écran en passant par l'ordinateur, le logiciel et jusqu'à la lumière.
- nous pouvons ici penser la continuité logique entre les processus de fabrication, de représentation et de lecture de documents qu'ils soient papier ou numérique. Il n'y a pas de rupture logique. Il y a une simple évolution technique : simple au niveau logique et historique (nous sommes dans la continuité de l'histoire des techniques), complexe au niveau épistémologique du fait de l'implication pour la stabilité de la représentation.
Travaillant personnellement sur le texte j'ai grisé dans le schéma ci-dessous les éléments relatifs à d'autres media (image, film…) sans que cela ne représente un jugement de valeur ou n'ait d'implication scientifique.
Selon la logique schématisée nous pouvons décrire et comparer le processus de création/exploitation de tous les documents, papier et numérique, quel que soit l'ordre de discours (post, livre, article, dictionnaire, etc.) selon les niveaux suivants :
- ressource = nom/URI,
- état = version/édition = chemin de fer = liste finie de contenus (de données, d'arguments…),
- représentation = médium et players,
- lecture = le même processus logique quel que soit l'environnement technique.
Le titre de ma thèse est donc juste :
Fabrication numérique et fixation d'un état du texte dans l'édition en SHS. Aspect épistémologiques et techniques.
Il s'agit bien de s'assurer de la constance de l'état.
- Un livre, c'est à dire une ressource au niveau le plus abstrait (Gérard Simondon, De l'existence des objets techniques) est toujours fixe,
- L'état doit rester fixe : c'est le contenu du document, l'argumentaire, le fonds du discours,
- La représentation qui peut être évanescente2) ou stable. Peu importe, en termes épistémologiques. C'est une question de forme et de localisation. La question de la forme n'est pas anodine. C'est en effet ce qui concerne les balises de citation (n° de page, n° de §, n°s de titres, etc.) qui va déterminé la façon de faire référence au texte d'une forme à l'autre.
L'objet de notre thèse est bien la fixation de l'état du texte : comment éviter qu'il soit modifié (le fonds du discours) sans que cela soit indiqué comme nouvel état (nouvelle édition).
Discussion
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